À la fin de 2015, grâce au financement de l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC), l’Alliance canadienne du trouble du spectre de l’autisme (ACTSA) a entrepris un processus de consultation à l’échelle nationale afin de faire participer les intervenants à l’élaboration d’un cadre en vue d’un Partenariat canadien pour l’autisme (PCA).
L’objectif était d’élaborer une plateforme capable de faciliter les échanges d’information, la collaboration et l’innovation afin de trouver des moyens plus efficaces d’atténuer les problèmes complexes qui touchent les Canadiens ayant l’autisme.
L’équipe du projet PCA a reçu l’encadrement et les conseils de deux comités consultatifs, l’un composé de 12 leaders de la communauté de l’autisme provenant de partout au Canada et l’autre composé de huit personnes autistes militantes provenant de sept provinces différentes. Le projet a été éclairé par les commentaires et la rétroaction de plus de 5000 Canadiens qui ont pris part à des tables rondes communautaires, à des réunions avec des représentants du gouvernement et à un sondage national. Les participants des dix provinces et des trois territoires se sont entendus sur l’importance d’un mécanisme de partenariat national qui mettrait l’accent sur des solutions efficaces et productives pour combler les lacunes importantes et complexes en matière de services et de connaissances partout au pays.
À partir des commentaires, de la rétroaction et de l’expertise de ces quelques 5 000 intervenants, un plan d’affaires pour un partenariat canadien pour l’autisme, intitulé L’union fait la force : un partenariat canadien de l’autisme a été remis en novembre 2016 à l’Honorable Jane Philpott, qui était alors ministre de la Santé.
Le plan proposé jetait les bases d’une structure permettant d’établir des partenariats pancanadiens visant à accélérer les changements systémiques à l’échelle nationale en mobilisant les secteurs pertinents et les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux pour s’attaquer aux problèmes complexes et divers auxquels font face les Canadiens autistes en se fondant sur un modèle d’impact collectif. En outre, le plan soulignait sa puissante capacité à réaliser des économies :
- Une plateforme nationale de collaboration multisectorielle qui stimule le changement systémique ;
- Le partage et la vulgarisation d’informations facilement accessibles et qui promeuvent une meilleure distribution des efforts et des ressources ;
- Un point de référence faisant figure d’autorité dans le domaine et permettant la prise de décisions plus éclairées en matière de politiques, de financement et de prestation de services à l’échelle locale, provinciale et nationale;
- Une plus grande collaboration entre les acteurs du secteur de l’autisme afin d’influencer les activités de recherche au Canada et d’accélérer la mise en pratique de la recherche;
- Une stratégie de mobilisation des Autochtones distincte qui tient compte des valeurs culturelles et des besoins spécifiques de cette population;
- Un portail qui augmente la capacité de soutien des communautés éloignées ou du Nord en facilitant le partage d’informations sur les politiques et la recherche ainsi que la collaboration avec les régions canadiennes ayant plus de ressources ;
- Des occasions de partenariats efficaces qui permettent la mise en commun des ressources sur plusieurs secteurs et à tous les niveaux de gouvernement ; et
- Une meilleure équité entre les provinces et territoires par l’intermédiaire du partage des ressources et de l’adaptation des modèles de services à la diversité démographique et géographique canadienne.
Le projet CAP s’est terminé en nommant les axes prioritaires nationaux à travailler pour faire du Canada un endroit meilleur pour les Canadiens autistes :
- Diagnostic et intervention précoces;
- Emploi;
- Interventions et services adaptés tout au long de la vie;
- Soins médicaux spécialisés, y compris les services de santé mentale et dentaire; et
- Mesures spécialisées de soutien à l’éducation, dont la transition vers la vie indépendante, vers l’éducation postsecondaire et vers l’emploi.